C’est le titre de mon nouveau livre paru chez Odile Jacob en novembre 2020. Voici un écho du journal Le Monde le concernant:
Comment « prendre » le temps, à la fois pour le penser et pour le vivre ? Il y a déjà une « prise » de temps qui s’est faite sans nous, qui s’exprime via les horloges, les agendas ; on s’y raccroche pour marquer une durée et fixer des origines. Ce livre montre qu’il y a d’autres prises de temps, et offre les notions pour les unifier, notamment celle de « fibres temporelles », d’objets-temps c’est-à-dire d’objets porteurs de temps, un temps qui nous défie de le prendre, de l’extraire ; et pas seulement de la mémoire, comme Proust hanté par le passé à retrouver, mais de l’épreuve actuelle, dans la rencontre, dans l’acte du commencement et dans la durée qui s’ensuit.
Le temps peut sembler irréel, il s’agit de le « réaliser », pour cela, il faut le « prendre ». Et si le temps existe dans la mesure où on le « prend », cela vaut la peine de réfléchir aux façons dont on s’y prend et dont on s’ouvre à l’autre temps.
Le livre mène un dialogue fécond entre les aspects psychique et physique de notre rapport temps, abordant au passage une « clinique » du temps comme le symptôme compulsif des gens pressés, stressés, et de ceux qui procrastinent. a
Ce voyage met en lumière l’émergence du temps dans l’infini des possibles. Par là-même, il dégage un lien subtil entre temps et inconscient ; on dit que l’inconscient ignore le temps, et s’il était une de ses sources les plus fécondes ?